Retour à début octobre 2023. Mon collègue Ivan Arjona et moi étions invités comme experts pour parler lors d’un évènement qui se tenait pendant la Conférence sur l’implémentation de la dimension humaine de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, une organisation pangouvernementale internationale qui regroupe 57 pays). L’évènement était organisé par le Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme (BIDDH) de l’OSCE et s’intitulait « Lutte contre les crimes de haine anti-religieuse dans l'espace de l'OSCE ».
Il était présenté comme suit :
L'intolérance antireligieuse et les crimes de haine restent un sujet de préoccupation dans la région de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ces manifestations d'intolérance menacent à la fois la sécurité des individus et la cohésion de la société, car la discrimination et les discours intolérants dégénèrent souvent en violence et en conflit à plus grande échelle. Dans le même temps, un régime de sécurité global est également nécessaire pour respecter, protéger et réaliser pleinement la liberté de religion ou de conviction, qui est spécifiquement reconnue comme l'un des principes fondamentaux guidant les relations mutuelles entre les États participants de l'OSCE et comme un aspect intégral du concept de sécurité de l'OSCE. En outre, les États participants de l'OSCE ont pris un large éventail d'engagements pour lutter contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, la discrimination et l'intolérance, y compris l'intolérance à l'égard des chrétiens, des musulmans, des juifs et des membres d'autres religions. Cet événement parallèle présentera la situation actuelle dans l'espace de l'OSCE en ce qui concerne les crimes de haine antireligieuse, y compris leur signalement et leur traitement. Il mettra également en lumière les outils récents et à venir du BIDDH, tels que les guides et les fiches d'information sur la sécurité des communautés. La discussion portera également sur les aspects spécifiques des crimes de haine antireligieuse. L'événement sera organisé par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) avec le soutien de la table ronde FoRB Bruxelles-UE.
Les speakers étaient présentés comme suit :
Il était présenté comme suit :
L'intolérance antireligieuse et les crimes de haine restent un sujet de préoccupation dans la région de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ces manifestations d'intolérance menacent à la fois la sécurité des individus et la cohésion de la société, car la discrimination et les discours intolérants dégénèrent souvent en violence et en conflit à plus grande échelle. Dans le même temps, un régime de sécurité global est également nécessaire pour respecter, protéger et réaliser pleinement la liberté de religion ou de conviction, qui est spécifiquement reconnue comme l'un des principes fondamentaux guidant les relations mutuelles entre les États participants de l'OSCE et comme un aspect intégral du concept de sécurité de l'OSCE. En outre, les États participants de l'OSCE ont pris un large éventail d'engagements pour lutter contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, la discrimination et l'intolérance, y compris l'intolérance à l'égard des chrétiens, des musulmans, des juifs et des membres d'autres religions. Cet événement parallèle présentera la situation actuelle dans l'espace de l'OSCE en ce qui concerne les crimes de haine antireligieuse, y compris leur signalement et leur traitement. Il mettra également en lumière les outils récents et à venir du BIDDH, tels que les guides et les fiches d'information sur la sécurité des communautés. La discussion portera également sur les aspects spécifiques des crimes de haine antireligieuse. L'événement sera organisé par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) avec le soutien de la table ronde FoRB Bruxelles-UE.
Les speakers étaient présentés comme suit :
Alexander Verkhovsky a travaillé pour le Panorama Center de 1989 à 2022 et est directeur du SOVA Research Center depuis 2002. Ses domaines de recherche sont l'extrémisme politique, le nationalisme et la xénophobie, la religion et la politique, ainsi que l'utilisation abusive des politiques de lutte contre l'extrémisme dans la Russie contemporaine. Il est l'auteur ou le co-auteur de plusieurs ouvrages sur ces questions, notamment : "Criminal Law in OSCE countries against hate crimes, incitement to hatred, and hate speech".
Christine Mirre, diplômée en philosophie, est directrice de la Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience, une ONG accréditée par l'ECOSOC des Nations Unies. Mme Mirre est un défenseur actif des droits de l'homme depuis plus de dix ans. Elle représente CAP Liberté de Conscience aux Nations Unies en tant que voix contre la discrimination et les violations des droits de l'homme. Mme Mirre possède une vaste expérience de la liberté de religion et de croyance dans le monde, et plus particulièrement des minorités religieuses.
Eric Roux est le co-fondateur et le co-président de la table ronde FoRB Brussels EU, la plus grande table ronde globale sur la liberté de religion et de croyance (FoRB) en Europe. Il est également vice-président du Bureau européen de l'Église de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme, et membre du Comité exécutif mondial de l'URI (United Religions Initiative), la plus grande organisation populaire de coopération interconfessionnelle au monde, qui promeut une coopération interconfessionnelle durable et quotidienne, afin de mettre fin à la violence motivée par la religion et de créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants. Eric Roux parle, défend et écrit sur la liberté de religion et de conviction dans le monde entier depuis près de vingt ans.
Isabella Sargsyan (Arménie) est directrice de programme à l'Eurasia Partnership Foundation et membre du groupe d'experts du BIDDH sur la liberté de religion ou de conviction. Ses domaines de travail comprennent la promotion de la liberté de religion ou de croyance en Arménie, la protection des minorités contre toutes les formes de discrimination et la participation aux réformes du secteur de la justice. Isabella a également une vingtaine d'années d'expérience dans les zones de transformation des conflits dans le Caucase du Sud et au-delà. En 2017, Isabella a reçu le prix Freedom Defender pour son travail dans le domaine de la protection des droits des minorités en Arménie. Elle est titulaire d'un master en sociologie et droits de l'homme de la London School of Economics and Political Science et d'une licence et d'une maîtrise en théologie de l'université d'État d'Erevan.
Ivan Arjona-Pelado, président du Bureau européen de l'Église de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Représentant officiel de la Scientologie auprès des institutions européennes, de l'OSCE et des Nations unies. Fondateur des Spanish Religious Freedom Awards et président de la Fondation ECOSOC des Nations unies pour l'amélioration de la vie, de la culture et de la société. Coauteur du livre "The Power of the Word (El Poder de la Palabra)" publié par FoRB Publications.
Et pour en finir avec la description, la modératrice était Tatjana Perić, conseillère en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie, OSCE/BIDDH, et la conclusion fut portée par Kishan Manocha, Directeur du département Tolérance et non-discrimination de l’OSCE.
Alors, qu’est-ce que j’ai bien pu dire sur ce thème ? Eh bien dans la discussion j’ai soulevé ce que je considère être un point crucial : les crimes de haine ne se produisent ni par hasard, ni d’un jour à l’autre. L’histoire nous a montré qu’avant qu’un crime de haine ne se produise, il faut des années de propagande, et des années de « précurseurs » de crimes de haine. L’étude des précurseurs, et leur prise en compte dans la lutte contre les crimes de haine, est vitale si on veut être efficace à la fois pour les faire diminuer mais aussi pour en empêcher de nouvelles versions. Quiconque s’est penché sur certains génocides qui se sont produits au cours des décennies passées sait qu’avant un génocide ne puisse se produire, il a fallu, par la propagande, faire qu’une minorité quelconque perde sa dignité, devienne la cible d’une haine créée de toutes pièces, afin que lorsque les crimes de haine se produisent, ces derniers ne rencontrent plus d’opposition. Avant le génocide rwandais, les Tutsis étaient appelés des « cafards ». Qui s’opposerait au meurtre d’un cafard ?
Et malheureusement, de nos jours, tant de « précurseurs » sont présents dans nos sociétés que si on n’agit pas, nous aurons de nouveaux génocides dans les décennies à venir, envers de nouvelles minorités ou d’anciennes, car rien ne dit que ce qui s’est produit une fois ne se reproduira pas. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des gens, et des institutions comme l’OSCE, quoi travaillent sur ce sujet et entendent bien faire une différence pour l’avenir.
Et malheureusement, de nos jours, tant de « précurseurs » sont présents dans nos sociétés que si on n’agit pas, nous aurons de nouveaux génocides dans les décennies à venir, envers de nouvelles minorités ou d’anciennes, car rien ne dit que ce qui s’est produit une fois ne se reproduira pas. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des gens, et des institutions comme l’OSCE, quoi travaillent sur ce sujet et entendent bien faire une différence pour l’avenir.