Le 7 janvier 2009 dans l'émission "Café crimes" :
Jacques Pradel : (en parlant d'une affaire) Peut-être avez-vous assisté aux témoignages des experts psychiatres, qu'est-ce qu'ils disaient ?
Marc Bonnant : Il faut peut-être que je vous dise qu'à titre personnel j'ai en aversion les psychiatres, et quand ils sont experts encore plus. Je pense que ce n'est pas une discipline, que ce n'est pas une science, que c'est un art très approximatif, donc un art de l'approximation. Les psychiatres sont des faiseurs (personnes qui cherchent à se faire valoir, à se donner une importance excessive) qui donnent à penser avec des jeux de vocabulaire qu'ils ont une maitrise de l'âme des hommes. Ils n'ont aucune vision, et aucune intuition.
Un peu plus tard...
François Rivière : Je suis en partie d'accord avec Marc Bonnant, parce qu'effectivement, il y a tellement eu d'erreurs, tellement d'appréciations, de choses qui avaient l'air décisives et qui se sont avérées complètement fausses dans ce domaine qu'on peut effectivement douter de la...
Jacques Pradel : Il y a matière à en parler en tout cas.
Marc Bonnant : Je suis arrivé à la conclusion que le psychiatre avait une responsabilité restreinte. La responsabilité c'est la faculté de vouloir et de se déterminer d'après cette appréciation de l'acte, et donc l'expert, un homme de bien sans aucun doute... Comprenez, un avocat qui voit un expert, c'est comme deux aruspices (dans l'antiquité, prêtre qui lisait l'avenir dans les entrailles des victimes) qui se rencontrent. Je ne peux pas ne pas rire, parce que je crois savoir ce qu'on peut faire avec les mots, mais simplement, l'avocat fait des choses avec les mots en ironisant sur son propre savoir. L'expert (psychiatre) fait des choses avec des mots en donnant à penser que c'est un savoir révélé. C'est en ça que lui est un imposteur et l'avocat un artisan.
Pour écouter l'extrait de l'émission :