Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...
Our World est un magazine distribué à une dizaine de milliers d'exemplaires auprès des institutions européennes. Il parait uniquement une à deux fois par an (jusqu'à maintenant en tous cas), et en 8 années d'existence, 33 chefs d'Etat ont déjà écrit pour le magazine. Pour leur dernière édition, publiée en ce mois de décembre, consacrée au rôle de la religion dans la société moderne, j'ai écrit un article intitulé "Freedom of Religion or Belief, why it matters". C'est en anglais et j'en suis désolé pour les non-anglophones voire non-anglophiles...
Cependant voici l'article en anglais, tel qu'il apparait dans la publication :
Recently, I was having a chat with the excellent Reverend Bill E. Swing, founder of United Religions Initiatives (URI) and former Episcopal Bishop of California, and I was surprised when he told me: “I’m glad you are doing what you do for religious freedom, as before, I thought that religious freedom was only an issue for the agenda of the far-right wing evangelical Christians.” Actually, and indeed, many advocacy groups on religious freedom, or freedom of religion or belief (FoRB) as we say in EU, are only focused on the rights of their own religious community, even when sometimes they pretend to fight for FoRB for all. Or sometimes they focus on the rights of several religious communities, but to the exclusion of others.
Religion nouvelle et conséquemment controversée, la scientologie est aujourd’hui l’objet de nombreuses études universitaires, et ce dans plusieurs disciplines qui bien souvent se chevauchent : sociologie des religions, histoire des religions, religions comparées, droit des religions, etc.
Difficile à classer puisqu’elle n’est pas une secte, c’est-à-dire qu’elle n’est pas issue de la scission au sein d’une religion préexistante, d’un courant de croyance différent, mais qu’elle est une totalité religieuse fondée au 20ème siècle, sa place au sein du paysage religieux mondial a piqué la curiosité des scientifiques, et ces derniers l’ont regardée à travers divers prismes, pour tenter de la ranger dans les cases complexes de l’extrême diversité de la spiritualité humaine.
Plusieurs, et pas des moindres, y ont vu une religion moderne qui viendrait se ranger dans la grande tradition des religions gnostiques, la tradition de ce que l’on a appelé la gnose.
Comprendre la scientologie par la gnose
Le professeur Aldo Natale Terrin, ancien conférencier à l'Université catholique de Milan, prêtre catholique, enseignant actuellement la phénoménologie de la religion à l'Institut de liturgie pastorale de Padoue, écrit : « je crois que cette catégorie, la religion gnostique, issue de l’histoire des religions, nous offre la meilleure opportunité qui soit de mieux comprendre cette nouvelle Église. »
La gnose est née au premier siècle après Jésus-Christ, fortement inspirée par la philosophie grecque (pythagoricienne et platonique principalement), et les religions orientales. La gnose chrétienne, dont on a appris beaucoup depuis 1945 suite à la découverte d’une bibliothèque de manuscrits gnostiques à Nag’Hammadi en Egypte, contient les principes suivants :
L’âme préexiste à la naissance et survit à la mort. La lumière divine est en vous. Le règne de Dieu est parmi nous, maintenant. Le salut est atteint par une révolution intérieure, pas dans une éventuelle résurrection future. Le gnostique peut se rapprocher du divin et atteindre son salut spirituel sans élément de médiation entre lui et Dieu.
Placé au cœur même du système des Nations Unies, le Conseil économique et social promeut les trois dimensions - économique, sociale et environnementale - du développement durable. C'est le lieu central à partir duquel des débats s'engagent, des idées nouvelles émergent, des consensus se forgent autour des voies à suivre et des actions sont coordonnées pour poursuivre les objectifs arrêtés au niveau international.
Le statut consultatif est accordé par l'ECOSOC sur recommandation du Comité chargé des ONG de l'ECOSOC qui est composé de 19 états membres.
Le Faith and Freedom Summit, c'est une coalition de 19 ONGs, religieuses ou pas, qui mène une campagne non partisane pour renforcer ce droit fondamental qu'est la liberté de religion ou de conviction au sein des pays de l'Union Européenne. Le Bureau Européen de l'Eglise de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme dont j'assure la vice-présidence fait partie de ces ONGs.
La campagne, qui je le répète est non partisane et apolitique, est soutenue par l'un des grands partis européens, l'Alliance des Conservateurs et des Réformistes en Europe (ACRE), mais aussi par des députés européens de tous les partis (gauche, droite, verts...), et le Rapporteur Spécial sur la Liberté de Religion et de Conviction de l'ONU Ahmed Shaheed.
Cet évènement a vu les speakers suivants prendre tour à tour la parole :
Il fallut attendre un siècle pour voir le deuxième Parlement des Religions du Monde se produire : En 1993, à l’initiative de disciples de Swami Vivekananda, plus de 150 leaders religieux se réunissent à nouveau à Chicago et décident de poursuivre cette œuvre de compréhension mutuelle et de dialogue sans équivalent. Aux religions présentes en 1893 s’ajoutent les sikhs ainsi que les diverses traditions spirituelles amérindiennes, et d’autres religions autochtones du monde. Le Dalaï Lama est aussi présent. Puis le Parlement se réunit en 1999 au Cap en Afrique du Sud, avec Nelson Mandela, en 2004 à Barcelone, en 2009 à Melbourne, en 2015 à Salt Lake City, puis finalement cette année à Toronto, ou plus de 10 000 personnes se retrouvent pour dialoguer et découvrir la religion de l’autre, dans un esprit de compréhension mutuelle et de volonté de transformation du monde.
Pour ceux qui parlent anglais, voici le texte de mon intervention tel qu'on le trouve dans ce livre :
Eric Roux
19 janvier 2018 - Florence, Italie
I am going to start by explaining what is, I think, my only legitimacy here: I am not a scholar, I'm not a lawyer, I'm worst: I'm an activist. So my legitimacy is to be active and having had, in the past, some results in the field of religious freedom.
From that point of view, I have bad news for lawyers. I am pretty sure that you all know the bad news, but I will repeat it: the law is not enough. Why? Because we have, at least in Europe, a lot of good laws that protect religious freedom. And many constitutional provisions that guarantee religious freedom. But we still have a lot of issues on religious freedom.
Of course, law, in theory, could be a science. Practically, in the real world, it's more a martial art. Any lawyer knows that it's a martial art. Judges are human justice, not divine justice. And human justice has this small peculiarity which is that it lacks, sometimes, humanity. In addition, some judges are good judges, some judges are bad judges.
So you have, with the same law, very different effects. With the same law you will have some judgments which will be very positive for religious freedom, and some which will be very negative for religious freedom, because there is discrimination that comes from prejudice. And judges are human, and subject to prejudice.
At the same time, even when you have good judgments, the question of the implementation of these decisions is crucial. Let's speak about, for example, the UN Committee on Human Rights. In the United Nations you have a committee which is charged with rendering decisions concerning violations of the International Covenant on Civil and Political Rights. It can render very good decisions. One of them, three of them actually, concerned the Sikhs in France. You know that in France there is a law from 2004 that forbids religious symbols at school. For the Sikhs it's a problem because the Sikh children need to wear a turban. So they are kicked out from schools because they don't want to take off their turban. And the committee of Human Rights, of the UN, rendered a decision on this issue of the turban in a specific case, asking France to change the law.
This Covenant has been signed and ratified by France, but the doctrine also says that the decisions of the Committee are not really binding. Of course, if you say to a State, “you know we render a decision but it's not really binding”, you can be sure that the State will not do anything with it. In that case the consequence is that the 2004 law is still exactly the same and the Sikhs still have the same problem.
Pour vous, le modeste texte que j'y ai écrit que vous trouverez en page 55 du recueil, s'il vous vient la bonne idée de vous le procurer, un texte où l'on parle de la voie, de scientologie, et de l'autre :
(Publié dans l'édition 2018 des Cahiers du Sens
cher Le Nouvel Athanor)
La voie ferrée toujours fut pour moi source d’évasion. Non point qu’il eût fallu que je fusse dans un train pour ressentir le souffle de la liberté sur mon âme en quête. Il me suffisait et me suffit encore de regarder les rails s’éloigner vers le nord, le sud, l’est, l’ouest ou une combinaison des quatre, pour me rappeler que je suis libre. C’est le lien qui existe entre cet ici et cet ailleurs, matérialisé par le fer des rails qui s’étendent vers l’infini, même si certainement ils ne l’atteignent pas, qui crée chez moi l’espace nécessaire à l’épanouissement de l’âme. Je retrouve une sensation similaire lorsque dans la nuit, mon regard se fixe sur une étoile, où sur la voie lactée elle-même, et que je sens le lien qui m’unit à celui qui ailleurs sur terre, pose son regard sur cette même étoile, où cette même voie lactée. Peu importe d’ailleurs que quelqu’un la regarde à ce moment, ma conscience s’étend jusque dans cet autre lieu, jusque dans cette infinité d’autres lieux, que je perçois par ricochet dans le ciel. Le monde est alors assez vaste pour y vivre.
Ainsi, la possibilité d’une voie est en elle-même suffisante pour donner à l’homme le goût, la saveur et l’émotion de la liberté. La possibilité d’une voie rend déjà, au moins en partie, l’homme libre.
Mais l’homme en quête de liberté se contentera-t-il d’une possibilité de voie ? Je ne crois pas.
J'ai pensé que cela pourrait intéresser ceux d'entre vous qui apprécient la religion comparée. Bonne lecture !
Les mondes séculiers et religieux ne s’opposent aucunement. Ils doivent au contraire œuvrer ensemble. Je pense que la scientologie, par ses principes novateurs sur le monde physique et spirituel montre la direction que devraient peut-être prendre, ensemble, les religions et l’humanité.
Aldo Natale Terrin
Des affinités avec la religion gnostique
et les religions orientales
Résumé
Dans cet essai je veux présenter la relation qui existe entre la scientologie et la religion gnostique. J’ai donc pris comme point de départ une certaine typologie de la Gnose, et j’ai tenté de l’appliquer à l’Eglise de scientologie. J’ai ainsi comparé le démiurge des gnostiques avec le concept du thétan repris en scientologie. Dans le même temps, j’ai analysé le concept d’imagination et celui du secret présents dans les deux religions. En me référant ensuite aux religions orientales considérées comme gnostiques, j’ai pu confirmer l’existence d’une certaine affinité entre la scientologie et ces deux religions du monde. J’ai souligné enfin la convergence qui existe entre les concepts de pleine conscience et de sagesse (bodhi) que l’on trouve dans le Bouddhisme, et celui de conscience qui existe en scientologie.
Mots clefs:
Gnosticisme – Scientologie – Thétan – Parcours spirituel – Religions orientales –Méditation - Esotérisme
Le projet:
Le spécialiste américain de la Gnose, Michael Williams, lorsqu’il a parlé du gnosticisme a fait cette remarque radicale selon laquelle les termes gnose, gnosticisme et gnostique sont si vagues qu’ils ont perdu tout sens particulier, et qu’il est donc préférable de ne plus les employer du tout [1].
Bien entendu, il serait tentant pour moi d’abandonner cette catégorie. Je suis bien conscient que parler de la religion gnostique est plus compliqué que de parler de la religion de scientologie, et j’ai l’impression de me lancer dans ce projet « obscurum per obscurius » [un mystère enrobé dans une énigme –ndt]. D’un autre côté, c’est là notre meilleure chance d’étudier la scientologie, en rapport avec l’histoire des religions : je crois que cette catégorie, la religion gnostique, issue de l’histoire des religions, nous offre la meilleure opportunité qui soit de mieux comprendre cette nouvelle Eglise. Ainsi, en dépit des difficultés inhérentes à ce genre de situation, et en créant d’abord une typologie pour échapper au problème, il sera facile d’établir selon moi, par ce projet, que la scientologie est assez proche de cette religion qu’on qualifie d’« ancienne religion gnostique », considérée typologiquement comme un tout [2]. En procédant de cette manière, on observe d’ailleurs curieusement combien sont fortes certaines affinités, comme l‘avait déjà remarqué par exemple M.F. Bednarowski [3].
Mais ce n’est pas tout ce qu’on peut faire lorsque l’on compare la religion gnostique et la scientologie : c’est au cœur de leurs messages que les deux religions révèlent leurs principales convergences : elles convergent en premier lieu au niveau du concept du thétan (l’esprit) qui existe dans l’Eglise de scientologie ; elles convergent en second lieu sur le concept du demi-Dieu ou démiurge et des Archontes de la religion gnostique.
C’est là en effet que nous trouvons les plus grandes similarités, non seulement entre le thétan et le démiurge, et leurs aventures respectives dans la matière (le MEST, en scientologie), mais aussi par l’analogie qui se poursuit à travers l’itinéraire, le parcours spirituel et les nombreuses étapes de l’ascension du thétan ou esprit avec son équivalent, l’ascension du démiurge ou de l’âme, dans sa lutte contre la matière, qui correspond à la doctrine ésotérique des divers niveaux, dits niveaux OT en scientologie. Mais je dois insister sur le fait que les religions orientales ont bien plus de choses en commun avec la scientologie. Ainsi, certains des termes utilisés sont très similaires. Nous avons, par exemple, le mot moksa proche du concept de liberté en scientologie ; ou le concept de bodhi qui se rapproche de celui de Clair ; ou encore, par exemple, le concept de la réincarnation, proche de celui des vies passées que l’on trouve en scientologie, etc.
L'idée était de réunir les meilleurs experts européens et internationaux en matière de liberté de religion et de conviction, et de leur demander de remettre la liberté de religion et de conviction au coeur des préoccupations de l'Union Européenne, et ceci pas seulement dans nos relations avec les pays tiers, mais aussi au sein de l'Union, suivant l'adage "commencer par balayer devant sa porte". Le pari a été réussi.
L'évènement a réuni un panel impressionnant d'experts, d'activistes, d'officiels, de politiciens et de personnalités religieuses durant toute une journée de débats. Parmi eux :
Pour sauver l'humanité de la violence, du mal, du terrorisme, et des facteurs négatifs qui la menacent.
C'est pourquoi la police nationale colombienne a décidé de décorer le chef ecclésiastique de la religion de Scientologie, M. David Miscavige, avec une médaille de la plus haute distinction, pour "sauver l'humanité de la violence, du mal, du terrorisme, et des facteurs négatifs qui la menacent."
Lors d'une cérémonie de présentation officielle à Bridgetown, Barbade, le général de police colombienne Carlos Ramiro Mena Bravo a remis à M. Miscavige la "Médaille de l'Inspecteur général Jaime Ramírez Gómez". Ce prix est l'un des plus prestigieux de la police nationale et représente "le courage, la bravoure et l'honnêteté" et "l'expression des idéaux, des valeurs morales et éthiques les plus élevées". En remettant sa médaille à M. Miscavige, le général Mena a déclaré : "Il existe des raisons plus que suffisantes pour donner cette médaille à la personne qui dirige cette grande organisation de Scientologie. La Police Nationale loue, reconnaît et matérialise ainsi notre grande gratitude pour toute la formation, la motivation et le respect que M. Miscavige a donné, non seulement à tous les policiers et officiers militaires colombiens, mais aussi à tous les citoyens qui ont bénéficié de la technologie de L. Ron Hubbard. les campagnes humanitaires qu'il a inspirées... Félicitations au nom de toute la police colombienne. Nous vous remercions de votre soutien inestimable pour nous aider à bâtir une nouvelle société et à nous intégrer à votre équipe. Comme l'a dit un jour Monsieur Hubbard : "Nous sauvons des êtres, nous travaillons dans l'éternité".
Etre scientologue… Que n'ai-je entendu depuis 25 ans chez ceux-là ! Laissez-moi tout de suite dresser le tableau : j'ai connu la scientologie il y a 25 ans, à travers les écrits de son fondateur, L. Ron Hubbard. Depuis, je ne l'ai jamais quittée. Pourquoi ? Parce que la philosophie de Hubbard correspondait exactement à ce que je cherchais : elle était positive, profonde, pratique, complète, universelle, et surtout elle tendait à développer chez l'homme une aptitude à agrandir son propre univers, à développer ses capacités, à devenir libre, à redevenir soi-même, entièrement. De ce jour je n'ai jamais douté. Certains pourraient se dire que ne pas douter, c'est être idiot. Alors laissez-moi clarifier le propos : en général, je doute de tout. Tant que je n'ai pas la preuve d'une chose, une preuve qui m'apporte une certitude complète, avec suffisamment de données pour décider, je garde une réserve. Je ne crois pas les gens sur parole. En ce qui concerne ma pratique de la Scientologie, la preuve est permanente, et tous les doutes que je peux avoir, même volontairement, ne résistent pas à l'expérience que j'en ai. C'est pourquoi je peux dire, par raccourci, que je n'ai jamais douté. Et pourtant…
La foudre de la doxa
Que d'expériences auraient pu me faire vaciller ! Dès mes premiers jours de scientologue débutant, la foudre de la Doxa intolérante m'a frappé. J'ai commencé par perdre des "amis", qui apprenant ma nouvelle "conversion", du jour au lendemain ne souhaitaient plus me parler. Bon, on imagine que la qualité de ces "amis" n'était pas telle qu'on doive s'apitoyer sur celui qui a perdu leur loyauté. Loyauté qui certainement n'avait jamais existé auparavant.
Le Journal of CESNUR est une revue scientifique à comité de lecture qui traite des nouvelles religions. Y participent des sociologues, des historiens, des juristes, etc.
Tous les textes du numéro (en anglais) sont bons. Il contient notamment une étude extrêmement intéressante sur la scientologie et les arts visuels par le professeur Massimo Introvigne : "L'effort Humain le plus mal compris : L. Ron Hubbard, la Scientologie et les Beaux-Arts ". Les derniers mots de sa conclusion sont les suivants : "La scientologie reste un gnosticisme moderne, et l'offre de Hubbard est celle d'une technologie religieuse qui, correctement appliquée, produirait infailliblement le bonheur pour les individus et le monde, ainsi que la beauté et une communication efficace à travers l'art."
Vous trouverez aussi le texte de Luigi Berzano "La Scientologie est elle une Religion ?", et d'autres tout aussi intéressants.
A noter le supplement en français, une étude de 57 pages par le professeur de droit à la Sorbonne Frédéric-Jérome Pansier, qui répond à 4 questions :
1. La Scientologie est-elle une religion ?
2. Les pratiques religieuses de l’Église de Scientologie, notamment l’audition et la formation, doivent-elles être considérées comme des services religieux cultuels au sens de la loi de 1905 ?
3. Les églises de Scientologie doivent-elles être considérées comme des lieux de culte au sens de la loi de 1905 ?
4. Les membres permanents des Églises de Scientologie doivent-ils être considérés comme les membres d’un clergé, d’une collectivité religieuse et comme des ministres du culte ?
Bonne lecture !
En exclusivité, je vous livre ici la préface du livre Tout Savoir sur la Scientologie, qui vient de sortir. Le préfacier, Frédéric-Jérome Pansier, est un grand juriste français, qui enseigne à la Sorbonne, auteur de plus de 40 ouvrages et de plus de 1400 articles dans la presse académique. Il est aussi docteur es lettres, ce qui explique peut-être pourquoi il écrit si bien (à moins que cela ne soit plutôt parce qu'il écrit beaucoup, ce qui me semble plus plausible :)).
Du danger d’écrire une préface
Demander la rédaction d’une préface est une requête à double tranchant. D’abord pour l’auteur du livre, qui doit choisir un préfacier donnant envie de lire l’ouvrage, point trop brillant, point trop terne. Ensuite pour le préfacier lui-même, qui donne son accord pour un exercice redoutable.
Votre serviteur reçoit comme un honneur cette demande et va tenter de s’acquitter de cet exercice modestement. Considérant que les précédents juristes à s’exprimer à propos de la scientologie se nommaient Jean Carbonnier et Michel de Guillenchmidt, la modestie est de mise.
Les préfaciers se divisent en deux catégories. Ceux qui ne lisent pas l’ouvrage, et ceux qui le lisent. Jean Tulard, illustre historien et académicien français, avouait qu’il s’épuiserait à la lecture des quelques 250 ouvrages dont il doit, bon an, mal an, assurer la préface. Il se contente de la lecture de quelques pages et son talent fait le reste. Ce refus de lire l’ouvrage par le préfacier peut jouer de mauvais tours. Il me souvient du reproche fait à Jacques Flour d’avoir écrit une très bonne préface à un livre sur les techniques de régimes matrimoniaux, dont la technicité le disputait à l’austérité. Il y avait en quelque sorte tromperie sur la marchandise : la préface était plaisante, le livre ne l’était guère.
D’autres préfaciers lisent l’ouvrage qu’ils doivent présenter et ce fut le sens de ma démarche. J’ai lu l’ouvrage de Monsieur Éric Roux en entier, et ce n’est qu’après cette lecture que j’ai accepté d’en écrire l’ouverture. C’est pourquoi je puis dire que cette préface n’encourt pas le risque de celle écrite jadis par Jacques Flour : le livre est beaucoup plus plaisant que l’humble résultat de ma modeste industrie.
Des témoins de Jéhovah à la Scientologie
A travers cet ouvrage, j’ai retrouvé le parcours d’un autre mouvement qui s’est longtemps battu pour se voir reconnaître le statut de religion : les témoins de Jéhovah.
Ce furent d’abord les poursuites pénales, les « scoops » de la grande presse et enfin la reconnaissance. Encore fallut-il aller devant la Cour européenne des droits de l’homme, afin d’obtenir la reconnaissance des TJ en tant que membres d’une « religion ». Monsieur Éric Roux parle aussi, dans un autre ouvrage, de ce combat et retrace avec justesse et sobriété comment les TJ ont du se battre.
Sinon, il est bien entendu disponible dans vos magasins FNAC, chez de nombreux libraires, ou en ligne chez FNAC.com, Decitre, Leclerc, Payot en Suisse, etc.
Le livre de Charles Carter est passionnant, il se lit comme une épopée, celle de cette religion née au 19è siècle aux Etats-Unis et qui a subi les pires persécutions avant de connaître la paix et de devenir l'une des premières religions états-uniennes aujourd'hui. Le mien est passionnant aussi, bien entendu :).
Vous pourrez, à partir du 22 février, trouver ces deux ouvrages chez votre libraire, ou sur Amazon, Fnac.com, etc. D'ici là vous pouvez toujours les précommander en ligne.
Voici ce qui est écrit sur le site de l'éditeur :
Percer les mystères et pénétrer l’univers de la scientologie.
La scientologie se présente comme une philosophie religieuse appliquée, née au XXe siècle des écrits d’un écrivain et érudit américain prolifique, L. Ron Hubbard. Avec plusieurs millions de fidèles répartis aux quatre coins du globe, dont des célébrités comme Tom Cruise, John Travolta ou Chick Corea, elle est à l’heure actuelle l’une des religions les plus controversées au monde, tant et si bien qu’il est difficile de percer son énigme à travers les brumes de l’engouement médiatique. Ce livre est le premier qui pénètre le mystère de ses croyances et de son organisation, pour en donner une image claire, complète et profonde, par delà les polémiques diverses au sujet de cette nouvelle religion.
Qui est son fondateur ? Quelles sont les croyances et la doctrine des scientologues, leurs pratiques ? Qu’est-ce que l’électromètre, ce mystérieux instrument électronique ? Comment sont formés ses ministres du culte ? A-t-elle un système de justice canonique ? Comment est-elle organisée, financée ? Quelles sont ses actions dans le domaine social ? Quels sont ses codes de conduite ? Autant de questions auxquelles ce livre répond entièrement, dévoilant ainsi les mystères d’une religion méconnue.
Ponctué de références à de grands chercheurs et experts français ou étrangers, tels le Doyen Carbonnier, le membre du Conseil Constitutionnel Jacques Robert, le théologien Michel de Certeau, le psychiatre Serge Bornstein ou encore l’écrivain Paul Guth, qui tous étudièrent la scientologie à un moment de leur vie, cet ouvrage apporte un regard neuf et éclairant sur un sujet dont l’auteur dira justement : « On en parle beaucoup mais on n’en connaît rien. »
Eric Roux, spécialiste de la scientologie, est l’auteur d’un ouvrage publié en 2012 Inquisition en bande organisée, et de plusieurs ouvrages collectifs en langue française ou anglaise, sur les thèmes de la liberté de religion ou du fait religieux dans la société, aux côtés de nombreux experts français ou internationaux. Elu Président du Forum Européen Interreligieux pour la Liberté de Religion en 2013, qui regroupe des chrétiens catholiques, orthodoxes, protestants, des musulmans, des sikhs, des juifs, des mormons, et d’autres, il s’efforce de lever le voile sur les incompréhensions qui peuvent résulter de la méconnaissance des croyances de chacun. Il est rédacteur en chef du magazine bimestriel Rebelle(s) et codirige la collection « Mystères et Religions » avec l’écrivain et essayiste Jean-Luc Maxence.
Je vous le signale parce que j'ai écrit dans cet ouvrage collectif le chapitre 9 "Scientology Auditing - Pastoral Counselling or a religious path to total spiritual freedom".
Malheureusement pour ceux qui ne sont pas anglophones, ce texte n'existe qu'en anglais. Je le copie quand même ici pour ceux qui souhaitent le lire :
Scientology Auditing - Pastoral Counselling or a religious path to total spiritual freedom
Scientology auditing is one of the core practices of the Scientology religion. The goal of auditing is to restore one’s innate abilities, oneself being understood as a spiritual being, the soul itself. This is accomplished by helping individuals rid themselves of any spiritual disabilities and by increasing their spiritual abilities. This religious practice is designed to help the person recover awareness of one’s spiritual immortality, one’s basic goodness and one’s personal divine nature.
Auditing (from Latin audire, which means to listen or to hear) is done by an auditor, who is an ordained minister or a minister in training of the Church of Scientology. The auditor applies the ‘processes’ (spiritual exercises) of auditing to an individual to help him or her accomplish the goal of auditing, spiritual enlightenment and freedom. Auditing can be applied to an individual,to a group of individuals together (group auditing) and, in certain cases, is applied to oneself (solo auditing).
While auditing may be seen as a form of counselling, its purpose, effects and its practice are far from the field of counselling as normally understood in the common sense and even different from ‘pastoral counselling’ as sometimes defined. This possible misconception of what Scientology auditing is may stem from the earlier works of L. Ron Hubbard, the founder of Scientology, in which he wrote about Dianetics auditing in his bestseller, Dianetics: The Modern Science of Mental Health (1950), a few years before the discoveries which led to the founding of the Scientology religion.
In this chapter, I will outline how Scientology auditing differs from counselling in its usual sense, and also from pastoral counselling as described by some of the more common definitions, even though some of the incidental effects of auditing encompass the purpose of counselling and pastoral counselling. This is without derogating Scientology auditing from its religious status and concern.
Counselling definitions and Dianetics before the birth of Scientology
Counselling is usually defined in English dictionaries as the provision of professional assistance and guidance in resolving personal or psychological problems. The word is commonly used in the field of therapy, and refers to professionals trained in that particular field. The Merriam Webster dictionary defines counselling as ‘professional guidance of the individual by utilizing psychological methods especially in collecting case history data, using various techniques of the personal interview, and testing interests and aptitudes’. Pastoral counselling refers to the situation in which a clergy member engages in counselling. Pastoral counselling is usually defined as the use of psychotherapeutic techniques by trained members of the clergy to assist parishioners who seek help for personal or emotional problems.
Le début de l'article :
Rev. Eric Roux: Europe's Religious Freedom Fighter
I had never (knowingly) met a Scientologist before. The sum total of my knowledge of Scientology went something like: Tom Cruise, Brooke Shields, postpartum depression, and allegations of tax evasion.
So admittedly, I was little nervous about meeting with Eric Roux, a reverend of the Church of Scientology, in Paris. But I shouldn’t have been.
My conversation with Rev. Roux was one of the most interesting ones I’ve had during my last six months on the road. Rev. Roux is friendly, clean-cut, and intelligent. Nothing about him is scary or “cultish.” He is not some monster manipulator. He is simply a man of faith who wants the freedom to worship as he chooses. And he wants to ensure that you can do the same.
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Le 20 janvier 2008, Martine B., qui visiblement n’avait pas retrouvé la santé d’esprit, avait alerté la police en prétendant être retenue contre son gré dans la maison qu’elle occupait avec les trois personnes.
La police intervenait. Manque de pot, les trois personnes avaient choisi la Scientologie pour religion… Il n’en fallait pas plus pour que les médias de l’hexagone s’emballent : séquestration, enlèvement, maltraitance, kidnapping, les quatre scientologues sont jugés par la presse en moins de temps qu’il n’en faut pour dire ouf, sans preuves, sans investigation. Leurs noms sont donnés en pâture à l'opprobre publique, la France entière (enfin ceux qui lisent encore les journaux) les connait comme des criminels...
Et bien entendu, leur religion est mise en avant pour finalement aboutir à la conclusion que ce serait l’Eglise de Scientologie elle-même qui aurait été à la manœuvre ! Les gros titres pleuvent : « Séquestrée par l’Eglise de Scientologie, elle va rentrer en France » (Libération), « Scientologie: une Française séquestrée en Sardaigne » (France info), « Scientologie : une victime française séquestrée plusieurs semaines » (RTL), etc. On ne s'embarrasse pas d'une quelconque présomption d'innocence, et on ne se pose pas la question de savoir si, peut-être, la nouvelle serait fausse.
Un député (qui n’en est plus un depuis) monte même au créneau pour réclamer une commission d’enquête parlementaire (rien que ça) sur la scientologie !
Pauvres gens, il leur faudra prendre leur mal en patience pour espérer voir enfin la scientologie condamnée pour séquestration. Une enquête est ouverte par le parquet italien. Mais comme le disait Pierre Dac : « Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n'arrive jamais. » Et pour cause…
Le jugement
Que s’est-il vraiment passé en Sardaigne ? Martine B. a-t-elle réellement eu à souffrir de mauvais traitements, voire de séquestration ?
Finalement, après plusieurs années d’enquête et un procès qui s’est étalé sur 2 ans, la justice italienne a tranché, dans un jugement du 24 juillet 2017 rendu par le Tribunal pénal de Nuoro.
Voici ce que dit le jugement :
Tout d’abord, et j’espère que cela servira de leçon à l’avenir à ceux qui se sont emballés en 2008, le jugement note expressément que l’Eglise de Scientologie est « totalement étrangère à cette affaire » et que l’appartenance du frère de Martine B. à l’église est « sans rapport avec le sujet ».
Puis le jugement explique qu’il n’y a eu absolument aucune séquestration et que Martine B. a toujours été libre de ses mouvements. A cela s’ajoute le fait que non seulement elle n’a pas été non plus maltraitée, mais le Tribunal prend la peine d'écrire que le comportement des scientologues a été absolument désintéressé, correct et qu’ils ont agi uniquement en vue d'aider Martine B. et de lui éviter de se faire du mal à elle-même.
En conséquence, le Tribunal a purement et simplement relaxé les prévenus, estimant qu’il n’y avait rien dans cette affaire qui puisse être reproché ni aux scientologues ni à l’Eglise de Scientologie, « parce que les faits n’existaient pas » (« perché il fatto non sussiste »).
Bref, la news était carrément fake.
Pour ceux qui veulent lire le jugement en italien, je l’attache à cet article.
Sinon, ce mois-ci, trois nouvelles Eglises Idéales de Scientologie se sont ouvertes en Europe : Dublin en Irlande, Birmingham en Angleterre et Amsterdam en Hollande :)
Bassar est une région dans le nord du Togo. Le Roi, ou Chef Supérieur, règne sur 90 000 sujets.
Son rôle, qui n'est pas politique, est reconnu par la constitution togolaise. Il est le garant des traditions de son peuple, et leur chef spirituel. Il est nommé à vie par le Conseil des anciens.
Son courrier était on ne peut plus explicite : "je souhaiterais officiellement vous inviter à venir installer une tente des Ministres Volontaires de l’Eglise de Scientologie sur nos terres, le temps nécessaire pour transmettre votre savoir et votre technologie spirituelle à la population de Bassar." Ce à quoi il ajoutait : "J’espère voir venir le jour où cela se réalisera, et j’espère que cela pourra se faire très vite. Le peuple de Bassar est un peuple hautement spirituel avec de très belles traditions ancestrales. La responsabilité qui m’incombe en tant que gardien des us et coutumes et leader spirituel de ce peuple, m’oblige aussi à penser à son avenir, à son développement, et à son bonheur. C’est pourquoi je suis certain que notre collaboration sera fructueuse."
Et c'est ainsi que l'aventure a commencé. J'ai contacté le siège des Ministres Volontaires de Scientologie à Los Angeles, et ensemble nous avons préparé la venue des Ministres Volontaires à Bassar.
Le Roi voulait que leur tente soit installée directement sur ses terres, afin de donner à notre activité la légitimité royale qu'il souhaitait y apporter. Nous sommes restés en contact pendant quelques mois, puis finalement les Ministres volontaires d'Afrique sont arrivés, et moi avec.
Les Druzes ont une religion peu connue, d'abord parce que l'occident connait peu les religions minoritaires en général, mais aussi parce qu'il s'agit d'une religion secrète, dont les écritures ne sont accessibles qu'aux seuls initiés. Et seuls les Druzes eux-mêmes, et je parle ici d'hérédité, peuvent devenir initiés.
Le Sheikh Hussain, dont les murs de la maison sont ornés de nombreuses photos de ses rencontres avec les grands de ce monde, tels Yitzhak Rabin, le Dalai Lama, Shimon Perez, le roi d'Arabie Saoudite, etc., possède une bibliothèque étonnante. Aux cotés des livres secrets de la religion Druze, enfermés précieusement dans des boites en bois sculpté, il possède de magnifiques ouvrages sacrés des grandes religions du monde. Et parmi eux, une collection entière d'ouvrages de Ron Hubbard, qu'il considère comme un prophète et comme l'un des grands maitres de l'histoire de l'humanité. Et notre discussion, spirituelle, intellectuelle, amicale, m'a permis de comprendre le pourquoi de cette affinité particulière qui unit les scientologues et les Druzes.
Plusieurs amis universitaires nous accompagnaient, dont Gordon Melton, Holly Folk et Dr Connie Jones, et de ce qu'ils en ont dit, cette rencontre était l'une des plus belles qu'il leur avait été donné d'expérimenter.
Liberté de conscience
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